« Que j’arrive à me soigner »
Comme dans la plupart des cas, le vélo c’est avant tout une affaire de famille. Louis Depil en est encore un bel exemple. Grace à son parrain et son tonton qui ont pratiqué ce sport. Louis est rapidement tombé avec une montée ne pression au fil des années qui lui ont permis d’intégrer la belle équipe du Team Avesnois. Aujourd’hui en raison de soucis de santé, il a du stopper sa carrière cycliste malgré lui avec bien des regrets. Mais il compte bien dés que ses soucis seront là de remonter sur le vélo et pourquoi pas reprendre une licence
Pour mieux le connaitre, le reporter de VELODOM PHOTO l’a rencontré pour une interview
D.Bertout : « Louis, peux tu te présenter rapidement ? »
L.Depil : « Je m’appelle Louis Depil, j’ai 18 ans, j’habite à Amiens dans mon appartement. Je suis actuellement en service civique dans un collège/lycée en tant que surveillant. »
D.Bertout : « Raconte nous comment es tu arrivé dans le vélo et ton parcours jusqu’à ce jour »
L.Depil : « Je suis arrivée dans le vélo grâce à ma famille, car elle est dans le vélo depuis longtemps avec mon parrain et tonton qui pratiquait aussi ce sport. C’est donc grâce à eux que j’ai voulu faire ce sport ! Au début, j’ai commencé par de l’ufolep avec pour seul but tenir le peloton, mais un jour, j’ai changé d’entraîneur et tout a changé, mes séances d’entraînements se sont intensifiés et agrandies et mon niveau à très vite augmenté pour qu’à la fin de l’année j’arrive à tenir le peloton d’une course ffc. Après une année de cadet 2 réussie avec un podium ffc, victoire en Ufolep et des sélections pour les coupes de France, le team avesnois m’a recruté et j’ai su passer des paliers avec eux et donc participer à de grosses courses comme la classique des alpes, les coupes de France, championnat de France, bernaudeau, course fédérale…Les résultats ont aussi suivis avec un podium sur une fédéral, un top 15 au championnat de France et sur le chrono de la cantonale. J’ai abordé la saison de junior 2 avec beaucoup d’envie mais ma blessure au dos est apparue et tout a basculé, j’ai quand même remporté la course de Framerie en Belgique. Le seul moment où je me suis bien senti se sont les mois de juin/juillet avec une 4 éme place sur les championnats des hauts de France et une 6 éme place au général de la Cantonale. Ensuite la blessure a repris le dessus et l’envie à fortement diminué ! »
D.Bertout : « Quel est ton meilleur souvenir dans le vélo et à l’inverse ton plus mauvais ? »
L.Depil : « Difficile de faire un choix, je dirais que j’en ai 2. Le premier serait ma deuxième place sur le signal d’Ecouves en 2021, l’une des plus grosses courses fédérales ! Ce jour-là j’avais couru à l’instinct sans compter mes efforts et ça avait payé, 100 mètres de plus et je l’a remportais ! Je me rappelle après la course avoir eu mon père au téléphone et en lui annonçant ma place il ne me croyait pas, il pensait que je lui avais fait une blague ! Le deuxième meilleur souvenir est celui sur la Cantonale 2022, j’entendais des Allez Louis partout, il y avait même dans une bosse écrit mon nom à la craie ! En plus le matin je fais 9eme sur le chrono et le soir j’ai vu que j’étais 6eme du général et premier haut de France, c’était une grande satisfaction de briller sur cette course que mon papy organisait !
En ce qui concerne le plus mauvais souvenir, je dirais que c’est les 3 courses Ufolep de cette année, j’ai senti que mon niveau avait énormément diminué mais que surtout la douleur n’était pas partie et qu’elle revenait à grande vitesse. La dernière course à Prouzel m’a achevé, je n’ai même pas su tenir le peloton pendant 1km, j’ai jeté mon vélo et je me suis assis pendant 10 min dans l’herbe, je n’avais pas les mots… »
D.Bertout : « Tu appartiens au Team Hirson 52×11 et Team Avesnois, pourquoi ce choix ? »
L.Depil : « J’ai pris ma première licence au 52*11 Hirson Thierache car c’est le club de mon papy, c’était obligé que je commence le vélo dans ce club ! Ensuite le Team Avesnois m’a recruté, j’ai accepté car il y avait pas mieux et je connaissais déjà plein de monde, le club s’est tellement développé que je ne regrette pas mon choix, ils m’ont fait découvrir d’énormes courses ! »
D.Bertout : « Tu as des soucis de santé qui pour l’instant te force à arrêter le vélo, explique nous un peu cela »
L.Depil : « En fait, en effectuant un stage à Nice avec Mathis Pichon et ses parents en 2022 et en montant un col, j’ai ressenti une douleur. De là j’ai préféré stopper les sorties, au début les douleurs étaient supportables mais au fur et à mesure, elles se sont intensifiées avec le rythme des courses et entraînements. À l’heure d’aujourd’hui on ne sait toujours pas ce que j’ai et je peux à peine monter sur mon vélo, à peine 5 km et les douleurs apparaissent…J’ai suis déjà aller chez le podologue, je porte des semelles, j’effectue des séances de kine, j’ai passé un irm. On m’a parlé de spondylarthrite mais on a vite écarté la piste. Beaucoup disent que c’est musculaire mais mon kine pense qu’on y a autre chose car sinon il arriverait à me soigner. À l’heure d’aujourd’hui on ne sait toujours pas, c’est rageant mais il faut l’accepter »
D.Bertout : « Comment vois tu ton avenir dans le vélo ? »
L.Depil : « Mon avenir dans le vélo va se résumer a du loisir, tant que je ne suis pas soigné je n’effectuerais aucunes compétitions ! Si un jour les douleurs sont complètement parties et que l’envie et la motivation de recourir reviennent alors je reprendrais peut-être une licence mais j’en suis pas du tout là ! »
D.Bertout : « Après ce coup d’arret en vélo, vas-tu te tourner vers d’autres activités ? »
L.Depil : « Malgré que je ne puisse plus pratiquer mon sport comme avant, je reste un grand sportif et je suis obligé de pratiquer ! A l’heure d’aujourd’hui je varie entre le foot dans un petit club et des matchs de Padel avec un collègue de travail, c’est top comme sport ça change du vélo et ça permet de penser à autres choses même si j’ai toujours cet esprit de compétition ! »
D.Bertout : « Quel est ta plus grande idole dans le vélo »
L.Depil : « Ma plus grande idole dans le vélo c’est julian alaphilippe, au team on me surnommé souvent alaph, je pense que c’était plus par rapport à mon casque que par mon niveau. C’est le coureur professionnel avec lequel mon profil se rapproche le plus, on me disait souvent que j’attaquais trop souvent sur les courses et je me rappelle encore de julian sur son deuxième titre de champion du monde, il avait attaqué 5 fois en très peu de km, il court à l’instinct et j’adore ça ! »
D.Bertout : « Enfin, quel est ton plus grand souhait ? »
L.Depil : « Mon plus grand souhait serait que j’arrive à me soigner et que je ne ressente plus aucunes douleurs ! Si ça arrive je pourrais au moins rouler normalement rien qu’en loisir ! Ce serait comme une victoire ! »
Un coureur qui avait un bel avenir devant lui. La douleur l’a rattrapé et il a du a contrecœur stoppé sa carrière ce cycliste. Nous lui souhaitons le meilleur pour la suite. Qu’il puisse guérir et qui sait le retrouver un jour sur une compétition cycliste. Un coureur bien sympathique. Bon courage à lui
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