Une arrivée à l’AC Bellaing pour partager les mêmes valeurs
Après une période compliquée pour l’AC Bellaing, le club autour de Fabrice Bos veut repartir de l’avant et veut de nouveau briller au niveau Sportif. En effectif réduit en 2025, le club a décidé d’engager un nouveau coureur qui a notamment brillé dans les rangs juniors : Guillaume Massias qui va apporter non seulement son expérience du haut niveau mais aussi son soutien au club en devenant partenaire avec la société SAFE, entreprise de sécurité privée. Nous le suivrons avec intérêt en 2ème partie de saison car il a un objectif majeur pour l’instant : participer au Marathon de Paris.
Le reporter de VELODOM PHOTO l’a rencontré afin de mieux connaitre son parcours et son choix d’intégrer l’AC Bellaing
D.Bertout : « Comment êtes-vous arrivé dans le vélo ? »
G.Massias : « J’ai débuté le vélo par de petites ballades étant jeune enfant dans la campagne amiénoise, dans les champs, les forêts autour du VTT. Puis par la suite avec un de mes meilleurs amis d’enfance qui faisait déjà du VTT en club. J’ai dit tiens ça m’intéresse, pourquoi ne pas débuter dans ce sport. Donc je me suis mis un peu régulièrement au VTT mais un jour je fais une chute de VTT, je vais voir un ostéopathe. Il me dit si tu veux faire du sport vas voir un super médecin spécialisé dans le vélo qui s’appelle Jean Jacques Menuet : Le médecin de l’équipe Cofidis à l’époque. Il m’a pris en main en m’indiquant qu’il allait me faire passer un test d’effort pour voir un peu ce que j’avais dans le ventre. A l’issue de ça, compte rendu du bilan. Il me dit que si je veux aller plus loin dans le vélo, il fallait plutôt que je choisisse le vélo sur route.
Un début avec l’AC Amiénoise
C’est à partir de là qu’il m’a mis en relation avec l’AC Amiénois avec Jean Louis Duquennoy Président du Club à l’époque. Du fait, j’ai commencé le vélo à 16 ans et j’ai commencé les entrainements dans le club. Je m’entrainais déjà avec les Juniors, j’étais alors cadet 2. Je tenais bien les roues. L’année suivante, la 1ère année complète en compétition en Junior 1. Par la suite, je suis rapidement arrivé en Régional. Je gagne ma 1ère course avec 4 min d’avance en Junior 1 à Onneux à coté de St Riquier. Ma 1ère victoire en Junior 1. Ensuite, je fais une chute à l’issue de ma 1ère saison, j’étais parti en échappée du coté de Beauvais avec Florent Touffin qui préparait les championnats de France de CLM. Dans un virage ma pédale touche. Je pars en glissade, je m’ouvre pas mal sur une route granuleuse. Le cousin m’a emmené à la polyclinique d’Amiens. J’étais bien éraflé avec le poignet cassé donc saison terminée. Mais sur ma 1ère saison, j’avais bien progressé.
Une arrivée en Belgique
La saison suivante, j’ai dû quitter Amiens pour terminer mes études en Belgique. J’ai fait toute la saison d’hiver, les entrainements avec le club. Puis j’appelle Jean Jacques Menuet et lui demande si je peux trouver un club en Belgique prés de Tournai. Il me répond, oui je vais appeler Nico Mattan. Celui-ci appelle Léo Cornu de la Royale Pédale St Martin de Tournai . A partir de là, je suis un peu attendu comme le messie. Il me dit tu viens tel jour à telle heure à St Maur prés de Tournai. On t’attend. Mon père me dépose, je monte sur le vélo et en fait je découvre que c’était une course de club. En début de saison, en Belgique, ils font des courses de club. Une boucle de 8 Km à faire 10 fois. C’est parti, ça attaque de tous les côtés. J’essaie de partir à chaque fois. Pas moyen jusqu’à temps que ce soit la bonne. On part à deux avec un mini Tom Bonnen. Moi je faisais bien les bosses, lui roulait bien sur le plat. On prend plusieurs minutes d’avance sur le reste du peloton. A l’arrivée en haut de la bosse, je suis arrivé 1er. Un moment donné je me disais, qu’est ce qui se passe, il y avait une voiture avec le coffre ouvert qui filmait. C’était en fait la télé locale de Tournai qui venait faire un reportage avec le coureur avec qui j’étais échappé. Ce coureur, c’est Quentin Warlop qui a été semi professionnel à la Bodysol Lotto et qui est aujourd’hui grand journaliste à la RTBF. Il me dit viens à la maison, manger je t’invite. Etant junior, j’habitais Néchin. Je suis rentré j’avais 130 Km passé. Mon entrée en Belgique c’est fait comme ça. J’ai fait une saison complète en participant à deux coupes du Monde Junior. Une coupe du monde où je chute au bout du 6ème Km. Physiquement je n’avais rien mais mon vélo était plié en 2 deux, un cadre aluminium. Par la suite, j’ai travaillé dans l’entreprise de mon père dans les peintures pour me faire un peu d’argent pour racheter un vélo. J’arrive à repartir sur une 2ème coupe du monde, une épreuve en ligne. La beaucoup de grimpeurs, je fais pas mal de places dans les 10 premiers, je me débrouille plutôt pas mal. Il y a une échappée, avec les gas du club on essaie de ne pas se faire distancer. Après une minute derrière le peloton, les motards arrivent nous prennent les dossards, c’est terminé. C’était une belle expérience. Ensuite les études, le travail. Ma copine qui était encore sur Amiens, de ce fait, il y avait de moins en moins de place pour le vélo et j’ai arrêté quelques temps puis j’ai repris une licence à Moreuil à coté d’Amiens pour m’amuser.
Une belle rencontre avec Jérome Lambert
Mais vraiment, ce qui m’a fait reprendre le vélo. Un jour j’ai rencontré Jérome Lambert . Je l’ai connu au centre Espoir où moi j’allais pour le travail. J’allais au Pôle pour prendre rendez-vous avec le responsable Maintenance. Au moment de remonter dans ma voiture, je vois un gas en tenue de club avec une jambe. Je dis c’est incroyable, je n’ai jamais vu ça. Une semaine après je reviens pour honorer mon rendez-vous et je retombe sur Jérome Lambert avec son maillot de club. Je vais le voir je lui dis : je t’ai vu la semaine dernière. J’ai beaucoup de respect pour ce que tu fais. Il me dit je n’ai pas trop le temps de discuter avec toi mais va sur mon site internet, jerome Lambert.fr, tu auras mon histoire. Il y a mon numéro, si tu veux on reste en contact. Je lui dis alors, Si toi à une jambe tu sais rouler, je ne vois pas pourquoi moi je ne saurai pas venir rouler avec toi. Je suis remonté sur le vélo, j’ai repris une licence au club de Hellemmes. On a fait des courses ensemble, on s’est bien amusé pendant quelques années. Ensuite, je suis parti à Wambrechies Marquette puis j’ai arrêté, j’ai repris puis j’ai fait un stop pendant 10 ans. J’ai 37 ans, l’année dernière.
Un nouveau défi : je reprends la compétition
Je me dis, je me lance le défi de reprendre la compétition. Je m’entraine l’hiver, je fais du home trainer, je m’entraine autant que possible avec le travail. Je reprends une licence à Wambrechies. Je fais la 1ère course à Orchies où je termine 2ème derrière un Ludovic Dewilde, c’était sa 1ère course, il était monstrueux. Il a fait toute la course à 40 Km/h de moyenne tout seul. Je faisais le job pour jouer l’équipe. Avec 1 min 30 sec d’avance, je me dis je peux partir aussi. Je finis 2ème 30 sec derrière lui. Un autre ludovic du club a faillit faire 3ème. Moi pas trop le niveau mais lui il l’avait on a partagé un peu nos forces. Ça c’était début 2023. J’ai fait quelques courses, j’ai participé à Paris Roubaix Challenge, liége bastogne Liége, l’étape du Tour de France, la Vache qui rit La race cross Belgium de 500 Km ultra distance en binôme avec mon beau-frère. 500 kms en 22 h et 6000 m de dénivelé. Une année 2024 un peu plus compliqué avec un changement d’activité professionnel. J’ai travaillé 14 ans chez Sécuritas et me voilà arrivé chez Safe toujours dans la sécurité privée à Prouvy à coté de Valenciennes. Mon patron me dit, c’est vrai tu fais du vélo. Je sponsorise un club de vélo. Je dis super bonne nouvelle. Mets-moi en contact, ça m’intéresse. Ma priorité, ce n’est pas le vélo tout de suite, tout de suite. Ma femme m’a inscrit en duo pour le Marathon de Paris le 13 Avril prochain. Le temps que j’ai, je le consacre donc à courir. Après le marathon m’a condition physique me permettra surement d’enchainer avec quelques épreuves vélo »
D.Bertout : « Pourquoi le choix de venir à l’AC Bellaing ? »
G.Massias : « C’est déjà pour entériner le partenariat que mon patron a mis en place avec le club. De courir avec les couleurs de l’entreprise. Ça permet aussi de parler de l’entreprise dans l’équipe. De développer le sponsoring. Fabrice me dit, il faudrait essayer de trouver des casquettes SAFE. Je lui ai dit oui on a ça pour les podiums. J’ai compris que c’était un club où il y avait eu quelques histoires. Il y a eu des départs. Aujourd’hui l’AC Bellaing est en équipe restreinte. Je vais jouer la proximité, pourquoi ne pas aller travailler avec le vélo dans le coffre et faire quelques entrainements avec eux . Maintenant, il faut que je rencontre un peu l’équipe
J’ai des amis dans le vélo et je leur ai dit : tiens tu connais le club de Bellaing. Il me regarde toujours avec des gros yeux. Des histoires dans le vélo, il y en a eu avant, il y en aura après. On a beaucoup parlé avec Fabrice qui a mis beaucoup d’énergie à organiser une course et qui n’a pas abouti malheureusement. Nous comme on travaille dans la sécurité privée. On est en connexion avec les forces de l’ordre. On peut préconiser des dispositifs de sécurité adaptés pour les problématiques à ‘l’instant T, plan Vigipirate. On a des compétences en interne qui vont nous permettre de proposer et peut être de monter un projet, d’organiser une course en partenariat avec SAFE, de sécuriser l’événement. On a de la ressource pour sécuriser ce type d’événements
Donc c’est plus par opportunité et nos échanges au téléphone avec Fabrice étaient sympathiques. On partage les mêmes valeurs
On a prévu de faire la présentation de l’équipe dans nos locaux
Un nouveau coureur d’ AC Bellaing qui va beaucoup apporté au club, tout d’abord au niveau sportif, nous le suivrons à partir du Mois d’Avril mais aussi au niveau de la sécurité avec déjà un projet en vue , l’organisation d’une course sur route. A suivre. En attendant bon vent à Guillaume Massias au sein de l’AC Bellaing
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