Benoit Nicolas sacré champion du Monde
Si en France, le cyclisme et le Football tiennent une grande part dans le Sport. Le duathlon devient lui aussi une discipline très prisée mais aussi très physique. Rappelons que c’est une alternance de la course à pied et du vélo. Il faut être très complet pour pouvoir faire partie des meilleurs mondiaux. En France, nous disposons de très bons athléte comme Benjamin Choquert, Yohann le Berre ou encore Sandra Levenez mais aussi le solide Benoit Nicolas qui après avoir obtenu une belle 2ème place au championnat d’Europe a réalisé son rêve en conquérant un nouveau titre de champion du Monde au Canada. Un compétiteur toujours présent sur les grands rendez-vous.
Le reporter de VELODOM l’a rencontré afin de recueillir ses impressions.
D.Bertout : « Peux-tu nous rappeler comment tu es venu au Duathlon ? »
B.Nicolas : « Je suis venu au duathlon juste pour voir . Découvrir le vélo . J’avais 32ans . J’ai commencé par l’Athlétisme de mes années Benjamin a l infini ☺️☺️😃😃 du 1000m. Puis le 1500 m en cadet 4.02. Junior 3.50. Espoir 3 44. Puis 3 38.84 en 2001 …Après ça a été plus dur . J’ai commencé a bosser comme prof d eps, je ne suis jamais revenu à ce niveau.. Au mieux 3 40.38 en 2004. Je faisais aussi les cross et les cross court l’hiver avec une 2ème au france en 2004 … Et 34e aux monde .
Ensuite de 2005 à 2008 je suis en retrait je ne m’entraîne plus que 6 ou 7 fois par semaine… Je réalise 8.45au steeple pour tenter autre chose en 2008. J’ai recommencé à m’entraîner dur en 2009 mais ma mère est tombée gravement malade … J’ai tout stoppé et mon frère pour me relancer me propose un triathlon pour garder un peu de sourire… C’est le début du vélo. Triathlon de Larmor plage 5ème format s . Puis 2ème à Quiberon format s . Pascal redou du athlète de cesson qui est mon grand ami me dit faut tenter le duathlon car tu nages comme une crêpe… Je fais en 2009 l’open d2 à Nancy . Je fais 5ème… Je signe ensuite à Cesson en 2010. Je gagne la manche d1en avril à Châteauroux sur ma 1ère participation à un duathlon élite d1. Me voilà aux Europe 1mois après … Je fais 15e avec une entorse à la cheville.
La suite c’est que je veux arrêter, je stoppe le vélo. Et je veux Repartir sur du cross et 5000. Mais j’apprends que je suis sur les listes de haut niveau en décembre. Donc ben je continue… »
D.Bertout : « Pratique tu d’autres disciplines que le Duathlon ? »
B.Nicolas : « Non pas d’autres activités à côté . Je joue un peu de musique c’est tout. »
D.Bertout : « Quelle a été ta préparation pour arriver au top au mondial ? »
B.Nicolas : « La préparation est ciblée c’est juste ça. Mais j’ai besoin de séances dures et de temps . Et de baisser mon poids. Le secret c’est de m’accrocher . A vélo je bosse dur beaucoup de séries de puissance Comme à pied. Je fais 10seances dures en tout par semaine… On me dit que je m’entraîne trop dur … Ça revient beaucoup. Je leur laisse l’analyse qu il faut .. »
D.Bertout : « Peux tu nous raconter ce mondial et l’apothéose avec le titre ? »
B.Nicolas : « Au départ, nous étions trois champions du monde. Ça a couru lentement à pied . D’habitude, on court 30 ou 40s plus vite . Tactique. A vélo pareil à part 5 attaques en descente ça prenait pas ou un peu puis on y croyait pas. Jusqu’à ce que l’espagnol attaque à 13k de la fin . Bon la j’y vais et je me retourne personne suit.. Je suis surpris. Là je me dis on est comme des cons va falloir bouffer du vent . Je dis à Martin on y va. Lui me dit c’est pas bon . Je lui dis si si Bueno Bueno !! 3km plus loin on a 150m d’avance puis 400 à 8km de la fin. Donc 22s en fait. Forcément t’es pas confiant, ça peut vite revenir. On a forcé 8km et on a posé le vélo avec 50s d’avance . Géant . Ensuite ça embraye bien à pied Martin est cuit. Moi ça va. Je maintiens l’écart sur le peloton . Je leur prends plus de 40s encore à pied. Martin est lui cuit il finit 2 mais 50s derrière moi. Je reste surpris des écarts car je ne finis qu’en 15.25 au 5000. On a vu mieux »
D.Bertout : « Tes impressions après l’arrivée ? »
B.Nicolas : « Ben c est cool. Je pense à tous mes potes à Brest et ailleurs ceux qui suivent le truc. Famille etc. Je les imagine gueuler de plaisir par centaine. Et je me dis cette victoire va faire un peu de bruit. »
D.Bertout : « Quelles sont maintenant tes ambitions futures ? »
B.Nicolas : « Je veux continuer le duathlon . J’ai pensé stopper à un moment . Je sais que c’est bien de partir sur une belle victoire. Mais on peut aussi se dire qu’ on a le droit d’aimer courir et faire de la compétition. Se dire que le résultat sans victoire est pas important. J’ai gagné en 2014, j ai pas stoppé… Je vais continuer. Je perdrai sûrement mais si j’arrête, j’aurai plus aucun résultat . Si je continue y en aura encore un peu. Ensuite je vais tenter un truc sur Trail. J’ai une grosse idée en tête… »
Un magnifique athléte toujours présent sur les grands rendez-vous. Un amoureux du sport et du Duathlon mais surtout de la compétition. Nous le reverrons l’an prochain pour d’autres péripéties.
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