La Parole aux adhérents VELODOM PHOTO
« Avant tout la santé pour Tous »
Dans le peloton UFOLEP, il y a des figures incontournables. Le sympathique et non moins talentueux Arnaud Duhamel en est la preuve vivante. Un coureur tout d’abord battant, toujours à l’avant à donner le meilleur de lui-même, mais surtout un personnage d’une gentillesse extrême. Toujours le sourire et le petit mot sympa. Un exemple dans le peloton. Tous les coureurs et famille qui sont sur les courses l’apprécient. Déjà 19 ans de compétition et toujours la même envie de bien faire dans une belle équipe qu’il affectionne tout particulièrement la Team2 Méricourt. Après cette période difficile du confinement où sa priorité restera la santé pour ses proches et amis du vélo, Il espère retrouver bientôt les copains et se faire plaisir sur le vélo. Enfin, un grand merci à lui d’être adhérent VELODOM PHOTO depuis le début de l’aventure.
Le reporter de VELODOM PHOTO l’a rencontré afin de mieux le connaitre et découvrir ses ambitions futures.
D.Bertout : « Peux tu te présenter rapidement ? »
A.Duhamel : « Je suis marié, 2 enfants en études supérieures.
J’exerce en tant que professeur des écoles spécialisé (auprès des élèves en grandes difficultés scolaires et/ou handicapés dans les écoles primaires), j’accompagne des stagiaires en devenir « spé » en écoles et au collège et suis membre en jury d’examens.
Je suis par ailleurs le trésorier de notre association cycliste et enfin, suis plutôt actif au sein de ma commune. »
D.Bertout : « Arnaud raconte nous comment tu es arrivé dans le vélo et ton parcours jusqu’à aujourd’hui »
A.Duhamel : « Ma pratique cycliste a débuté lors de mon entrée au collège, un trajet Aller/Retour de 6 kms que je parcourais deux fois par jour…et voilà une pratique cycliste régulière lancée, avec un vélo de type randonneur. Puis, progressivement, j’ai élargi et découvert le secteur des Weppes et du Pévèle alentour puis l’Artois, le Boulonnais (dont je suis originaire), les Flandres et la Belgique toute proche.
Mon père m’a ainsi poussé à m’inscrire dans le club de Wavrin où j’habitais à l’époque afin de pratiquer avec d’autres et en sécurité. J’y ai rencontré des personnes passionnées, disponibles qui m’ont permis de poursuivre l’aventure d’abord cyclotouriste puis compétitive. Nous étions en 1989. Après 2 années « d’apprentissage », je participe à mes premières courses Ufolep « pour voir » en 1991…et je remporte les 2 premières…
Puis c’est l’entrée à l’université et donc plus de compétitions durant 11 ans car le parcours étudiant, le service National, et l’entrée dans la vie active et le mariage ne m’ont pas laissé beaucoup de temps pour ce loisir…
Le hasard des cyclosportives (La Route des Archers, La Péronnaise, La Jubaru – Van Impe, La Mintkiewicz, La Ch’ti Bike, La Morzine Vallée d’Aulps, etc… pour en nommer quelques unes) dont j’étais friand (longues distances, découvertes géographiques, etc…) et par le biais d’un collègue de travail, président de club, et me voilà à prendre une licence compétitive en 2002.
Noyelles sous Lens (2 années) puis le VC Biachois (6 années) et enfin le Team Méricourtois (déjà 11ème année !!) où je continue à pratiquer tant bien que mal et participe activement à la vie du club (trésorier…mais pas que !!).
2020 est donc ma 19ème année compétitive. En terme de chiffres, 18 saisons « route » accomplies, la 19ème étant en suspend, soit 526 épreuves, dont 52 victoires en 1ère catégorie. »
D.Bertout : « Quels sont tes meilleurs souvenirs et à l’inverse des plus mauvais dans le vélo ? »
A.Duhamel : « Le vélo, c’est la liberté, et la compétition cycliste, c’est la recherche et la connaissance de ses limites physiques (et tenter de les repousser !) : j’apprends des autres et de moi-même. Les bons souvenirs sont nombreux et dans le domaine compétitif, le plus mémorable fut une journée de juin 2009 où nous avions (avec mon ami Frédéric Selwa) enchaîné la cyclosportive « La Mintkiewicz » de 180 kms le matin et poursuivi notre « challenge » avec la course Ufolep de Maulde l’après midi avec un court temps pour faire la jonction entre les deux villes, soit 250 kms parcourus en 6h30 de selle…
Autres souvenirs : les raids sportifs avec le Team B’Twin /Rockrider depuis 6 ans sont également de nouveaux plaisirs (VTT) basés sur la passion plus que sur la compétition, et où on apprend énormément sur soi et son entourage lors de ces périples : grandiose !
Les plus mauvais…les chutes auxquelles malheureusement on est parfois sujet…et les disparitions brutales lors de compétitions de plusieurs de nos copains de jeu… »
D.Bertout : « Tu as choisit de rejoindre le Team 2 Méricourt, pourquoi ce choix ? »
A.Duhamel : « Lancée par Fabrice Bastin en septembre 2009, alors que lui et moi étions équipiers au VC Biachois, la Team 2 Méricourt fut la découverte d’un esprit d’équipe fort, de compétitions variées notamment hors comité 59/62 et parfois hors Ufolep.
C’est actuellement une équipe d’une douzaine de passionnés, amateurs de belles épreuves et n’hésitant pas à se frotter à l’élite Ufolépienne (Les Routes de l’Oise entre autres) et autres challenges divers.
Pas de grand effectif à la T2M donc mais un noyau de personnes soudées autour de notre loisir compétitif. Du plus jeune (Paul Anchain,17 ans cette année et déjà une très belle progression et un palmarès) au vétéran (Marc Le Vourch, une longévité, un palmarès ainsi qu’une science de la course imparable), la Team permet de se côtoyer autour de notre passion et le partage de valeurs fondamentales de sport. »
D.Bertout : « En cette période de confinement, comment prépares tu la suite de la saison ? »
A.Duhamel : « La notion de préparation est moins primordiale, d’une part parce que le « compteur » tourne (47 ans cette année et la 1ère catégorie…ça devient compliqué d’être au niveau de la concurrence !), d’autre part parce que la situation face au Covid 19 fait que le sport, ou plutôt notre pratique sportive devient difficile à mettre en œuvre, et c’est bien évident vu les risques encourus.
Non, j’utilise plutôt mon tempérament de sportif pour ne pas « déprimer » ou me lamenter sur le fait de ne plus pouvoir rouler réellement, et atténuer ce sentiment de liberté inassouvi, et la frustration qui va avec. Je l’évoque régulièrement « A cœur vaillant, rien d’impossible ! », alors soyons forts, soyons patients et relativisons sur nos besoins impératifs.
Je m’oxygène autrement : renforcement musculaire, entretien poussé du jardin et de la maison, des véhicules et des vélos !!…bon, OK, un peu de HT (Home Trainer) – le mien est non connecté-, mais je n’en suis (et n’en étais) pas très fan, histoire de tourner un peu les jambes notamment. A défaut de « liberté » d’exercices, le qualitatif est « number one ».
D.Bertout : « Sinon, en cette période de confinement, comment occupes tu tes journée ? »
A.Duhamel : « Depuis le début du confinement, le télétravail est de rigueur, ce qui me permet de garder un contact avec mon environnement professionnel, mes collègues. Mes journées sont d’abord structurées par rapport à cela.
Ensuite, j’ai la chance de résider en village et d’habiter une maison avec un grand jardin : alors les activités en extérieur sont nombreuses (entretien des pelouses, haies, clôtures, et plantations, etc…), d’autant que la météo depuis le 17 mars est plutôt agréable (pourvu que cela dure !). On en profite pour faire les choses que l’on ne prend pas toujours le temps (ou pas suffisamment) de faire…et le résultat est plutôt satisfaisant.
On s’occupe de nos aînés, vulnérables, et on est bénévole pour les personnes fragiles voisines (courses alimentaires et autres petits services), etc…
Mes grands enfants, en études, sont heureusement avec moi (et mon épouse), et continuent leur cursus : je suis régulièrement sollicité pour leurs mémoires et dossiers professionnels, de quoi m’occuper !
Enfin, le temps libre restant, est partagé avec le sport, la lecture, les coups de fils à la famille et amis, les jeux de société…bref, les journées sont bien remplies, pas d’ennui assurément ! »
D.Bertout : « Durant l’année, on te voit pratiquer la Route et le VTT, quelle est ta discipline préférée ? »
A.Duhamel : « La pratique cycliste est une passion forte : route ou VTT, j’y prends beaucoup de plaisir car ces deux aspects (route et VTT) sont non seulement complémentaires d’un point de vue du développement et de la progression, mais également ils procurent des plaisirs spécifiques.
La route comme le VTT, c’est découvrir géographiquement son secteur, puis d’autres ; la route, c’est la vitesse notamment, la stratégie en course, l’effort individuel et en groupe, « l’aspiration » et se protéger du vent notamment ;
Le VTT, c’est le pilotage, les sensations d’adhérence, le choix des trajectoires…peu de chance de pouvoir profiter de l’aspiration vu la nature des terrains pratiqués généralement.
Il me serait bien difficile de choisir. Côté « chiffres », en volume horaire sur une année, c’est environ 30% en VTT et donc 70% en route. »
D.Bertout : « Que penses tu de l’évolution de l’UFOLEP ? »
A.Duhamel : « Force est de constater que l’Ufolep, que j’ai découvert en compétition en 1991, avant mon interruption de 11 ans, et l’Ufolep actuelle (et ce, depuis 2015) n’ont plus rien à voir et ont nettement évolué : le nombre de clubs, le nombre de participants, le nombre d’épreuves témoignent de sa croissance forte et régulière. D’une vingtaine d’épreuves sur route en 59/62 par an avec des pelotons de 30 à 50 coureurs en 1991, nous en sommes à près de 70 épreuves annuelles avec parfois de pelotons de 50 à 150 concurrents (cf en 3ème catégorie)…c’est devenu difficile de pouvoir positionner son épreuve sans un doublon, voire triplette. Que de monde !!! Pour preuve, le travail des commissaires qui doit être facilité par l’arrivée de transpondeurs. Evolution, démesure, effet de mode, ??? le vélo a le vent en poupe !!…atteint-on les limites du système (notamment sur certains circuits – sécurité)… Ce qui est sûr, c’est qu’avec un calendrier bien achalandé, des pratiquants pointus (préparation, matériel, temps libres…), et la baisse d’attractivité d’autres fédérations, l’Ufolep plaît ! C’est une fédération qui prône « une autre idée du sport », et le côté convivial est bien perçu. »
D.Bertout : « Quelles seront tes ambitions après la reprise ? »
A.Duhamel : « Personnellement, même si la reprise intervenait avant septembre 2020, je pense que le plaisir de reprendre le chemin des courses et de retrouver la « famille » compétitive serait déjà une satisfaction. La dimension « performance » sera pour moi secondaire. La Team 2 Méricourt devait d’ailleurs organiser le samedi 2 mai prochain son épreuve d’Acheville, appréciée par toute la communauté cycliste, mais vu le contexte, il semble probable que même un report ne soit possible. Un grand travail de préparation (dossier) et de rencontres de partenaires (notamment les 3 mairies des communes traversées, les sponsors, la sécurité, etc…) qui semble « perdu ». Pas le choix évidemment. »
D.Bertout : « Un petit mot sur VELODOM PHOTO »
A.Duhamel : « Velodom Photo : personnellement, je trouve beaucoup de plaisir à rencontrer Dominique, à lire ses reportages et visionner ses photos. La qualité et le sérieux sont les maîtres mots de son activité pour notre plus grand plaisir : tirages photos, calendriers, reportages courses et interview coureur et club. Il n’hésite pas à nous encourager durant nos épreuves, toujours un mot sympa à nous adresser.
C’est un passionné qui met tout en œuvre pour immortaliser notre pratique. En ces temps tourmentés, n’oublions pas de lui renouveler notre soutien par notre adhésion, et pourquoi pas commander ! »
D.Bertout : « Mis à part le vélo, as-tu d’autres loisirs ? »
A .Duhamel : « En dehors du sport, je suis amateur de voyages, de lecture, j’aime le jardinage et le bricolage, et suis amateur de…montres m’intéressant aux diverses technologies (à remonter, mécanique, à quartz, automatique, solaire, radio pilotée ; etc…) , suis curieux de beaucoup de choses en fait.
« La culture, c’est ce qui demeure dans l’homme lorsqu’il a tout oublié ! » (ce n’est pas de moi ! mais d’Emile Henriot). »
D.Bertout : « En cette période difficile du confinement, aurais tu un message à adresser aux autres ? »
A.Duhamel : « Je ne vais pas être original vu la période en cours : RESTEZ chez VOUS !!
On sauve des vies, et ce n’est pas de la prétention.
Laissons les soignants et tous les indispensables pour notre « survie » travailler dans les « meilleures » conditions possibles, pas la peine d’ajouter du stress ou des difficultés à ces personnels et à ceux qu’ils encadrent. Chacun à sa place.
Reprenons goût aux choses simples voire plus simples.
Prenons ce temps contraint pour faire le point sur tous les sujets qui nous occupent et nous préoccupent…et soyons positifs ! Ayons confiance en nos scientifiques et espérons une solution durable et la plus proche possible dans le temps. »
D.Bertout : « Quels sont tes souhaits pour l’avenir ? »
A.Duhamel : « Bien évidemment, concernant la période confinée que nous vivons depuis plus de 5 semaines maintenant, mes souhaits portent sur la santé de tous, espérant que nos proches ne subiront pas de dramatiques conséquences de cette épidémie.
De manière plus lointaine, on aspire à retrouver une vie plus sereine, mais sans occulter l’idée que rien ne sera plus comme « avant », et ainsi retrouver une « certaine liberté » et notamment de pratiquer à nouveau le cyclisme comme on l’aime…patience…
Et puis, si une solidarité et une forme d’unité pouvaient vraiment être pérenniser maintenant et bien après… ».
Arnaud, un personnage avec de belles valeurs et un combattant. Un vrai plaisir de le cotoyer. Réellement un homme incontournable, sympathique et à l’écoute de tous. Un vrai exemple. Pour ma part, en dehors de son amitié, je tiens à le remercier encore grandement de soutien à VELODOM PHOTO. Depuis la création de mon magazine, il a toujours été à mes côtés. Merci, Merci Arnaud et à bientôt j’espère sur les routes.
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